vendredi 12 octobre 2012

Présentation du livre "Les jeunes expliqués aux vieux"


 « Je fais partie d’une génération qui détient plus de soixante-dix surnoms : génération 35 heures, génération always on, génération contrat, génération enfant-roi, génération Internet, génération Mc Do, génération Me-We, génération précaire, génération Tanguy, génération Y, génération zapping…

Tous ces qualificatifs donnent le vertige. En même temps, c’est rassurant : si vous, les « vieux », avez besoin de tant de surnoms pour parler de nous, c’est bien la preuve que nous ne sommes pas si faciles que cela à cerner !

Lassé par les clichés colportés sur la jeunesse française actuelle, j’ai pris ma plume pour raconter qui nous sommes.

Chers papas, chères mamans, chers patrons, c’est donc à vous que j’écris, ainsi que, plus globalement, à tous ceux qui voudraient nous comprendre parce que nous sommes vos enfants, vos petits-enfants, vos neveux et nièces, vos clients, vos salariés et tout simplement l’avenir : bref, ceux qui payeront votre retraite.

Il ne s’agit ni de verser dans le panégyrique pour souligner comme nous serions jeunes et beaux tandis que vous seriez vieux et cons, ni de glorifier je ne sais quelle « jeune attitude » pour vous ringardiser du même coup. Non, loin de moi cette fâcheuse tendance à opposer jeunes et moins jeunes en soufflant sur les braises d’un éventuel conflit intergénérationnel.

Au contraire, à travers ce «Guide du Routard » sur les jeunes, je vous livre notre mode d’emploi. Vous pourrez ainsi mieux nous connaître, mieux nous comprendre et peut-être (qui sait ?) nous aimer au lieu de nous juger ! »

Extraits de la Préface du livre :
Denis Monneuse, Les jeunes expliqués aux vieux, Paris, L'Harmattan, 2012.

Contact du service de presse : 
Marie-Anne HELLIAN
01 40 46 79 23
Fax : 01 43 25 82 03
marie-anne.hellian@harmattan.fr



vendredi 28 septembre 2012

Fou rire jaune

Ce n'est pas trop mon genre de raconter ma vie, mais laissez-moi vous raconter le fou rire que m'a donné la lecture du journal Le Monde hier soir !

Entre un article sur la montée du chômage et les massacres en Syrie, j'avais peu le cœur à rire avant de tomber sur l'article "La réussite des bacs pro, gageure pour l'université". Un article qui parle des jeunes ? Même si mon livre est sorti et que je ne peux plus y ajouter une ligne, ça m'intéresse !
Un article qui traite de l'échec des bacheliers professionnels et techniques, donc pas spécialement comique a priori... jusqu'à ce que mes yeux tombent sur cette phrase d'une certaine Vanessa, âgée de 19 ans, qui s'est inscrite en première année de Lettres modernes à la fac de Cergy :

"Lire, ce n'est pas mon truc, sauf "Closer". On ne fait pas toujours ce qu'on aime dans la vie"

Je crois que peu de comiques professionnels m'ont fait autant rire. Mais je riais jaune parce que c'est loin d'être drôle. Je connais bien la fac de Lettres de Cergy puisque j'y ai passé une année en Licence 3. En troisième année, je trouvais le niveau pas terrible (ou comment perdre trois amis en une ligne) et je me demandais déjà ce que la moitié des étudiants faisait là. J'en témoigne d'ailleurs page 199 de mon livre en racontant les difficultés de deux étudiantes qui se demandent ce qu'elles vont faire de leur vie après avoir obtenu leur Maîtrise de Lettres modernes. Alors, je me dis qu'en première année, ce doit être 100 fois pire. A part aller au casse-pipe, quel intérêt de s'inscrire en Licence de Lettres si l'on n'aime même pas lire ? Faudra-t-il un jour finir par introduire la sélection à l'entrée en Licence pour faire un minimum de tri ?

Bref, j'ai découvert un nouveau concept grâce au Monde hier soir : le fou rire jaune. 

vendredi 21 septembre 2012

Passion, stress et raison

En préparant une conférence pour une entreprise, je feuillette quelques anciennes enquêtes d'opinion sur les jeunes et leur choix de carrière. Je relis ainsi une enquête de l'IFOP sur la "génération numérique" qui date de 2010.

Les jeunes choisissent-ils leurs études par passion (suivant leurs centres d'intérêt) ou par raison (les débouchés à la sortie, les conseils de papa et maman) ? Réponse : ça dépend des étudiants. Ceux qui sont en Lettres et en Psychologie par exemple ont surtout suivi leur passion. Ceux qui sont en Économie et en Gestion ont davantage écouté leur rationalité que la moyenne.

Je relis un autre sondage qui porte, lui, sur le niveau de stress. Les étudiants les plus stressés sont ceux qui suivent des études littéraires et en sciences humaines (ils se demandent ce qu'ils vont faire après), tandis que les plus zen ceux sont qui étudient la gestion et l'économie.

Bref, si l'on croise ces deux sondages, le dilemme semble cruel : soit en suit ses passions mais on le paye par du stress, soit on met ses passions de côté pour être moins inquiets.

La solution pour éviter de se retrouver dans la position de Rodrigue dans Le Cid ou bien dans celle de l'âne de Buridan hésitant entre étancher sa soif ou sa faim en priorité ? Faire médecine ! En effet, ces étudiants sont les seuls à conjuguer à la fois un haut niveau de passion et un faible niveau de stress !

Malheureusement, tout le monde n'a pas cette vocation...

mardi 18 septembre 2012

La jeunesse comme atout ?

Les sondages se suivent... et ne se ressemblent pas ! Parmi toutes les enquêtes d'opinion qui prouvent que les jeunes n'ont pas trop la cote dans le monde de l'entreprise, un sondage montre au contraire que la jeunesse peut être un atout aux yeux des employeurs.
La dernière enquête de l'Observatoire social de l'Ipsos indique en effet que 56% des chefs d'entreprise estiment que recruter un salarié de moins de trente ans est plus un atout qu'un risque. On attend en effet que ce nouvel embauché apporte des connaissances et des compétences nouvelles à l'entreprise.

Reste à savoir si ce sondage restera l'exception qui confirme la règle ! Et si le Hollande bashing remplaçait le "génération Y" bashing ? ;-)

vendredi 24 juin 2011

Stop ou encore ?

Grégoire, étudiant dans une petite école d’ingénieur, vivait depuis trois ans avec Delphine. À la fin de son cursus académique, il partit quelques mois au Mexique pour effectuer son stage de fin d’étude. La séparation fut douloureuse à l’aéroport… mais il n’y eut pas de retrouvailles cinq mois plus tard. Le couple s’était rendu compte progressivement qu’ils ne se manquaient pas l’un à l’autre, que l’espacement entre deux coups de téléphone sur Skype croissait, qu’ils ne partageaient pas grand-chose finalement. Il avait fallu cet éloignement pour qu’ils s’en rendissent compte. 

Quant à Sébastien et Lucile, ils se sont un jour aperçus que, s’ils vivaient ensemble, ils sortaient la plupart du temps chacun de leur côté avec leur propre bande d’amis, partageant finalement peu de choses. Ils se sont alors demandé si leur vie de couple avait un sens et ont décidé de partager plus de temps en commun, de faire de leur couple une priorité par rapport aux loisirs individuels qu’ils privilégiaient jusqu’ici. Puis ils ont choisi de se pacser comme signe de leur réel engagement.

dimanche 5 juin 2011

"On se voit quand on a envie de se voir"

Sophia, 23 ans, est professeur de musique tandis que son compagnon, Tim, 27 ans, est commercial. Ils vivent tous les deux à Angers, mais quelques centaines de mètres séparent leurs deux appartements. Ils se fréquentent depuis plus de deux ans maintenant, mais font le choix de se préserver chacun un espace propre. 

Interrogés sur les raisons présidant à leur décision, ils se montrent intarissables : « On se voit quand on a envie de se voir et on ne se voit pas quand on n’a pas envie de se voir », « On conserve chacun un endroit à soi, c’est pas vraiment comme un jardin secret parce qu’on partage beaucoup de choses, mais ça permet de se retrouver », « Il y a aussi un côté où l’un invite l’autre chez soi : ce n’est pas comme rentrer chez soi comme tous les soirs avec ses gros sabots ! », « Des fois on est aussi en décalage, quand Tim doit se lever tôt et que moi je ne bosse pas le matin, c’est plus pratique, je peux dormir plus longtemps », « Quand on s’engueule pour un truc, pas besoin de se taper dessus, chacun rentre chez soi et puis on s’en reparle tranquillement le lendemain, ça fait tampon »… 
Tim, quant à lui, donnait toutefois l’impression d’avoir un peu plus envie que sa compagne de ne plus retarder la cohabitation totale prévue pour le jour où ils commenceront sérieusement à penser à avoir des enfants. 

lundi 9 mai 2011

Quand les jeux créent du lien...

Une agence de publicité décide de fusionner ces quatre filiales : l’agence de publicité classique (pour la télé et la radio), l’agence de marketing direct (la publicité sur les lieux de vente par exemple), l’agence de street marketing (la publicité qu’on trouve dans la rue) et l’agence spécialisée dans la publicité sur Internet. L’ambition des dirigeants était belle sur le papier : faire des économies d’échelle et proposer des offres globales aux clients. Ils n’ont alors plus qu’un mot à la bouche pour que, désormais, tout le monde travaille ensemble : la transversalité. Sauf qu’elle ne se mit pas en œuvre d’un coup de baguette magique : il y a publicitaire et publicitaire, tous ne sont pas valorisés à la même enseigne.

Au bout de quelques mois, une enquête montra que seule une bande de jeunes collaborait : quelques collègues avaient sympathisés autour de leur passion pour les jeux vidéo en ligne qu’ils pratiquaient le week-end mais aussi parfois la semaine sur leur temps de travail. Cela leur avait permis de dépasser les préjugés des uns sur les autres pour unir leurs compétences plutôt que de travailler en silos ou de dauber sur le métier de l’autre.